Économies de la carte postale satirique en guerre (1914-1918)
DATE
Mardi 22 mai 2018, 9 h 30 – 17 h
LIEU
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, salle Marc Bloch
17 rue de la Sorbonne
Paris 5e
ORGANISATION ET CONTACT
Bertrand Tillier, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, IDHE.S
avec le Centre d’Histoire du XIXe siècle (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) dans le cadre du projet sélectionné au titre de l’appel « Politique scientifique » de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Présentation
Plusieurs dizaines de milliers de cartes postales satiriques et humoristiques ont été produites et diffusées pendant la Grande Guerre, en Europe continentale et en Amérique du Nord, mobilisant dessinateurs et éditeurs dans une industrie culturelle consacrée par la Belle Époque, et que les circonstances du conflit ont transformée en vecteur du discours patriotique. Reproduits sur des supports cartonnés d’un format standardisé, à usage épistolaire ou cartophilique, les sujets graphiques des cartes postales, augmentés de légendes et de messages textuels, ont tantôt une vocation humoristique et euphémisante de la guerre, tantôt une ambition agressive, dirigée contre l’ennemi, dans un répertoire outrageant et volontiers haineux.
Ces cartes comiques et caricaturales circulant entre la sphère domestique et l’espace public, qui ne sont pas sans liens avec les journaux illustrés, les affiches et, plus généralement, les éphémères imprimés, ont été fabriquées grâce à des techniques multiples, dont certaines sont demeurées, à ce jour, mal documentées : chromolithographies, gravures fines à tirages limités, montages photographiques, cartes à systèmes physiques ou optiques, coloriages au pochoir, trucages chimiques, gravures sur bois, cuir ou métal, cartes brodées en soie ou en dentelle… Derrière cette production pléthorique d’objets visuels qu’on s’échangea entre le front et l’arrière, se dessine une économie dont il convient d’étudier les structures de production et de diffusion, les pratiques de réception et de consommation, les effets de translation et d’appropriation. Cette chaîne d’opérations, au sens anthropologique, soulève nombre de questions sur l’histoire contemporaine des sociétés et des sensibilités européennes en temps de guerre.
Programme
9 h 30
Accueil des participants
10 h
Bertrand Tillier Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, IDHES
La carte postale satirique en guerre : un objet d’histoire
10 h 30
Marie-Eve Bouillon Docteur de l’EHESS, Archives nationales
Acteurs de l’édition de cartes postales : modèles professionnels, enjeux culturels et économiques
11 h
Françoise Bouron Rédactrice en chef adjointe Guerres mondiales et conflits contemporains
Censure et cartes postales en France pendant la Première Guerre mondiale
11 h 30
Discussion
12 h 30
Déjeuner
14 h
Annette Becker Professeur, Université Paris Nanterre, HAR
Cultures de guerre et représentations
14 h 30
Vincent Chambarlhac Maître de conférences, Université de Bourgogne Franche-Comté, Centre Georges Chevrier
Un merveilleux propagandiste, Quand la carte postale se fait contes et comptines
15 h
Laurent Bihl Maître de conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Centre d’histoire du XIXe siècle
Lorsque ça tire pas, satire : la proximité iconographique ente presse satirique et cartes postales entre 1914 et 1918
15 h 30
Anne-Sophie Aguilar Maître de conférences, Université Paris Nanterre, IUT de Saint-Cloud, Pôle Métiers du Livre, HAR
Images du front : de la tranchée à la carte postale et aux périodiques. Le cas de Georges Bruyer (1883-1962)
16 h
Discussion
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VOIR
La carte postale satirique en guerre (1914-1918) : mots et motifs