IDHES

Le travail artistique à l’épreuve du genre

Perspectives socio-historiques

DATE
Un jeudi par mois , 14h-17h

LIEU
EHESS
Bâtiment Le France, salle 3,
190 avenue de France
75013 Paris

Consulter le programme

Contact : marie.buscatto@univ-paris.fr

 

Présentation
Cet atelier Campus Condorcet vise à développer une analyse socio-historique des processus de féminisation du travail artistique sur les deux siècles passés. Il s’agira à la fois de repérer les principaux mécanismes de production des inégalités sexuées entre femmes et hommes artistes et de révéler les  “stratégies” de transgression développées par certaines femmes artistes dans différents mondes de l’art.

 

Séance 6 : jeudi 16 juin 2016, de 14h00 à 17H00 à l’EHESS

“Une féminisation en trompe-l’oeil du monde de l’art contemporain ?”
Mathilde Provansal (IDHES, Paris 1-CNRS)

“‘Je me suis dit, je vais pas rester dans la retouche, je vais devenir photographe’. Le genre des formations aux métiers de la photographie (1945-1975)”
Véra Léon (CERLIS, Paris Descartes-CNRS)

Discutante : Séverine Sofio (CSU-Cresppa/CNRS, Paris 8)

 

Résumés

“Une féminisation en trompe-l’oeil du monde de l’art contemporain ?”
Mathilde Provansal (IDHES, Paris 1-CNRS)

Le monde de l’art contemporain s’est féminisé, cela s’est notamment traduit par une augmentation de la part des femmes au sein de la population des artistes plasticiens. Les femmes représentent également plus de 60% des étudiants inscrits dans une formation en arts plastiques. Pourtant, malgré cette nouvelle visibilité, la part des plasticiennes diminue fortement à mesure que le niveau de consécration marchande et/ou artistique s’élève, sur le marché de l’art et/ou au sein des institutions artistiques. Le fait d’être une femme joue-t-il, et si oui comment, sur l’entrée dans la carrière artistique et le maintien, ou non, au sein du monde de l’art ? Quels processus sociaux limitent l’accès à la reconnaissance des plasticiennes ? Notre présentation tentera de répondre à ces questions à partir de l’étude des carrières, professionnelles et personnelles, des anciens diplômés de l’Ecole des Arts Plastiques, une école des beaux-arts française.

 

“‘Je me suis dit, je vais pas rester dans la retouche, je vais devenir photographe’. Le genre des formations aux métiers de la photographie (1945-1975)”

Véra Léon (CERLIS, Paris Descartes-CNRS)

Cette présentation fera état de l’avancement de ma thèse qui porte sur le genre des formations aux métiers de la photographie en France entre 1945 et 1975. Cette période est un moment charnière dans la construction de l’identité professionnelle – et genrée – des photographes. A titre d’exemple, les effectifs de l’Ecole nationale de photographie se masculinisent, passant de 50% d’élèves filles à moins de 5%. Je m’appuierai sur des entretiens réalisés auprès d’ancien·ne·s élèves et sur le dépouillement d’archives – institutionnelles et privées – concernant plusieurs écoles de photographie pour analyser la façon dont évoluent les discours et les pratiques genrés au sein de ce secteur. J’évaluerai les effets de la place des formations dans la hiérarchie scolaire, sociale et artistique, et les enjeux de la sexuation des spécialités professionnelles et de leur appropriation/détournement dans le parcours des individu·e·s.

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