IDHES

Les marchés de l’indigo en France

Flux, acteurs, produits (XVIIe – XVIIIe siècles)

 

DATE
Samedi 19 novembre 2016, à partir de 14h

LIEU
Université Paris I Panthéon Sorbonne
Galerie Dumas, salle D 632 (entrée 14 rue Cujas, 75005 Paris)

Soutenance de thèse de Marguerite Martin pour l’obtention du doctorat en Lettres et sciences humaines (CNU : 22 – histoire des mondes modernes)
Sous la direction de Dominique Margairaz, Professeure émérite, Université Paris I Panthéon Sorbonne

 

Membres du jury

M. Guillaume Daudin, Professeur à l’Université Paris-Dauphine
M. Robert Du Plessis, Professeur émérite à Swarthmore College
M. Pierre Gervais, Professeur à l’Université Sorbonne nouvelle-Paris III
Mme Corine Maitte, Professeure à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée
Mme Dominique Margairaz, Professeure émérite à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne (directrice de thèse)

 

Résumé

Centrée sur l’espace constitué par le royaume de France et ses colonies, cette thèse met en évidence les structures et les dynamiques du marché de l’indigo, entre le milieu du XVIIe et la fin du XVIIIe siècle. Colorant exotique principalement employé en teinture, blanchisserie et peinture, l’indigo fait partie de ces nouveaux produits qui transforment la palette des couleurs à l’époque moderne. Le secteur de la finition des étoffes est alors un secteur fondamental de la production textile. Il est réglementé afin de garantir aux consommateurs la solidité et la beauté des couleurs. Il est aussi au cœur de l’innovation textile, afin de répondre aux demandes d’une population qui a adopté la « culture des apparences » (Daniel Roche). La France est un espace central du marché de l’indigo européen et atlantique en raison de sa position dominante dans la production et redistribution du colorant bleu, sa colonie de Saint-Domingue étant le principal producteur d’indigo pour l’Europe pendant tout le XVIIIe siècle. Dans les ports du royaume, une large gamme d’acteurs est intéressée à son commerce, en particulier des grands négociants qui contrôlent une part importante des quantités en circulation. L’étude de leurs correspondances permet de saisir comment à partir des informations qui leur parviennent d’Europe et d’Amérique, ils sont en mesure de construire leurs anticipations et quelle perception ils ont du marché. L’hétérogénéité des qualités des indigos mis sur le marché, l’existence de réputations de qualité associées aux différentes zones de production pour l’Europe, en particulier Saint-Domingue, le Guatemala espagnol, la Caroline anglaise, mais aussi le Venezuela ou Java, recoupent des filières de distribution distinctes par empire colonial, contribuant à structurer le marché tout comme les effets recherchés en teinture par les utilisateurs du colorant.

 

 

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