IDHES

Appel à communications – Faire archives de l’imprimé, XXe –XXIe siècles

Journée d’études

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Date

Date limite de soumission : vendredi 15 juin 2023
Date de la journée : lundi 9 octobre 2023

Lieu

Archives départementales de Seine-Saint-Denis
Bobigny

Organisation

Université Paris 8, CESPRA, IDHE.S et LabSIC

Comité d’organisation :
Marie-Cécile Bouju (Paris 8, IDHE.S) et Pascal Carreau (AD 93)

Comité scientifique :
Claire Blandin (Sorbonne Paris Nord, LabSic), Marie-Cécile Bouju (Paris 8, IDHE.S), Pascale Carreau (AD 93), Matthieu Letourneux (Nanterre, CSLF), Anne Simonin (CNRS, CESPRA, EHESS)

Argumentaire

Utiliser les archives pour comprendre les œuvres imprimées est une nécessité intellectuelle et scientifique.

Les sources sur l’histoire littéraire, de l’édition et de la presse sont un enjeu patrimonial et scientifique de première importance. Ne pas se soucier de leur collecte et de leur conservation aurait des conséquences sur la recherche et empêcherait une connaissance fine des processus de création, de fabrication et de diffusion des textes et des images imprimées. De même, se satisfaire des seules versions numériques de ces sources est dangereux. C’est nier la matérialité des textes et des images dans les livres, la presse, les affiches, et donc cela efface la force et la singularité éventuelle de leur contenu et de leur réception.

Les chercheurs et les professionnels des bibliothèques connaissent parfaitement les collections imprimées (monographie, périodiques, et dans une moindre mesure affiches et ephemera), conservées par les acteurs publics ou privés, et les questions scientifiques et patrimoniales qu’elles posent. Néanmoins ces fonds variés et complexes ne peuvent pas nous éclairer complétement sur les dont ils sont l’objet.

Les archives permettent de mener des recherches dans de multiples disciplines et de objets divers. Deux exemples. Les archives d’écrivains et journalistes conservées par des institutions publiques (archives municipales et départementales, Archives nationales, bibliothèques municipales, BnF …) et privées (en premier lieu l’IMEC) ont permis à la recherche de progresser considérablement et de construire des outils et des méthodes de travail importants. De même, le dépôt en 2020 aux Archives départementales de Seine Saint-Denis des archives de la Fédération française des travailleurs du livre, plus communément appelée la « CGT du livre », constitue d’un événement scientifique et archivistique. Avec ces archives, le public peut désormais connaître l’histoire sociale des industries graphique les années 1870, bien mieux qu’avec la seule lecture de la presse syndicale et professionnelle. Ces sources non imprimées permettent d’aller au-delà d’une approche purement chronologique, utile, mais étroite de l’histoire du livre, de la presse et de l’affiche.

Cette journée d’études a pour objet à la fois de les faire connaître la richesse de ces archives et de revenir sur les méthodologies de traitement et de recherche. Nous traiterons en particulier des points suivants :

Qui (créateurs, entreprises) produit ces archives et pour quel(s) usage(s) ? Outre les maisons d’édition, les entreprises de presse et les auteurs (écrivains, journalistes, artistes), nous nous intéresserons aussi aux autres acteurs du monde du livre (État et collectivités locales, bibliothèques, organisations sociales et professionnelles).

Les centres d’archives, les bibliothèques, les musées, les centres de recherche conservent des fonds. En quoi leur singularité influe-t-elle sur la conservation, le signalement et la communication de ces archives ?

Qu’apportent ces archives dans la connaissance, et en particulier dans notre compréhension de des processus de création et l’histoire de la chaîne graphique ?

Cette journée s’adresse à tous les chercheurs et professionnels du livre et de la culture, ce qui permettra des échanges sur la collecte et les usages de ces archives.

Les simples retours d’expérience, sans réflexion approfondie sur la collecte, le traitement et/ou l’exploitation de ces archives, ne seront pas retenus. Toutes les disciplines seront les bienvenues, en particulier en histoire, histoire de l’art, des arts du spectacle, de sciences et techniques, lettres, sciences sociales et sciences de l’information.

Modalités de soumission

Vous pouvez adresser vos propositions de communications (2500 signes maximum) à l’adresse mail suivante : marie-cecile.bouju02@univ-paris8.fr jusqu’au 15 juin 2023.

Les propositions de communications doivent nous parvenir sous la forme suivante : un texte accompagné d’une courte biobibliographie.

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