IDHES

Atelier-concept “L’industrie” en l’honneur de Serge Benoit

DATE

Lundi 5 octobre 2020, 9 h – 18 h 30

Inscription obligatoire : https://forms.sbc28.com/5db4c034b95cee492ad5a6b4/GFPfxYW3SIKKiZq360lNlA/cX81i92LT_iWWI-uDEzCkQ/form.html

Visio : https://primetime.bluejeans.com/a2m/live-event/pjtsgpyh

LIEU

Société d’Encouragement pour l’Industrie nationale
4 Place Saint Germain des Prés
75006 Paris

ORGANISATION

GDR 2092 Techniques et production dans l’histoire (TPH)
En collaboration avec l’IDHE.S UMR 8533 Évry

Partenaires

Société d’Encouragement pour l’Industrie nationale
Centre Alexandre Koyré UMR 8560
Maison des sciences de l’homme Paris-Saclay

PROGRAMME

9 h -10 h 30 : Lancement du GDR 2092
Techniques et production dans l’histoire (TPH)

Pause

Session 1 – Transcender les périodes
Présidence : Philippe Dillmann | CNRS, IRAMAT-LMC
et Florent Le Bot | Université d’Évry, IDHE.S 

11 h Gaspard Pagès | CNRS, ARSCAN, Catherine Verna | Université Paris 8, ARSCAN
Artisanat – industrie (Antiquité Moyen Âge) : des mots et des choses

Pour les Antiquisants comme pour les Médiévistes, l’artisanat a longtemps caché l’industrie qui était encore récemment considérée comme anachronique. Or les sources, les mots des textes de l’historien et les choses que livrent les terrains de l’archéologue, permettent de distinguer artisanat et industrie, de leur attribuer un sens, et de les combiner plutôt que de les opposer. Il s’agira donc d’apprécier des concepts à la mesure des sources anciennes.

11 h 45 François Jarrige | Université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier, IUF : 
Retour sur une querelle sémantique : significations et mutations du mot « industrie » (1780-1830)

L’objectif serait d’explorer les changements de sens et de signification du mot industrie au tournant des XVIIIe-XIXe siècles, en repartant de divers écrits de l’époque et en revenant sur quelques querelles historiographiques, notamment celle qui oppose Henri Sée, Henri Hauser et Paul Harsin dans l’entre-deux guerres, jusqu’aux discussions plus récentes de l’histoire intellectuelle de l’économie politique.

12 h 30 Guillaume Carnino | UTC, COSTECH, Clément Marquet | IFRIS, COSTECH
Définitions et mutations de l’industrie au XXIe siècle

Il s’agit ici d’intégrer les recompositions des infrastructures et savoirs industriels à l’échelle globale (mondialisation par et pour le numérique, profiling de la production de masse, délocalisations, émergence de l’entrepôt comme chaîne logistique, etc.) dans les questionnements contemporains relatifs à la notion d’industrie. Cette réflexion prêtera notamment attention aux ruptures et continuités dans le rapport que des activités passant à « l’échelle industrielle » entretiennent aux produits qu’elles font exister, aux territoires qu’elles façonnent et au travail qu’elles réorganisent.

Buffet

Session 2 – Du concept au contexte
Présidence : Marina Gasnier | UTBM, FEMTO
et Leopoldo Iribarren | EHESS, ANHIMA

14 h 30 Ludovic Duhem | ECOLAB
Technicité, historicité, politicité. Les industries de Simondon

Alors que la philosophie de la technique de Simondon est désormais bien connue y compris au-delà du monde philosophique, ses réflexions sur l’industrie restent plus discrètes et à certains égards pour le moins énigmatiques. En proposant une « technologie générale » nécessaire à la réalisation d’un « nouvel encyclopédisme » pour rétablir l’unité de la culture et répondre ainsi en profondeur aux enjeux sociétaux contemporains, Simondon semble avoir proposé un système englobant où l’industrie n’est plus un mode d’existence en lui-même de la technicité au profit d’autres conceptions comme celle des « ensembles techniques » ou des « réseaux ». Pour comprendre réellement la profondeur d’un tel geste, il convient de revenir sur la place et le sens que l’industrie a dans toute la pensée de Simondon. On s’apercevra alors de la pluralité des approches de l’industrie dans son oeuvre ainsi que les tensions et limites que produit cette pluralité sont particulièrement intéressantes pour comprendre comment technicité, historicité et politicité s’articulent dans sa pensée et nous incitent à repenser l’industrie aujourd’hui

15 h Nicolas Hatzfeld | Université d’Évry, IDHE.S
L’usine comme objet technique, un éclairage sur le XXe siècle

En 1983, Michelle Perrot voyait l’originalité de l’usine dans l’intégration de sa technique. Prendre la formule au sérieux invite à considérer l’usine comme un objet technique, tel que le définit Simondon : un ensemble technique tendant à intégrer toujours plus ses éléments, et à associer toujours plus étroitement son environnement à son fonctionnement. Cette approche sera appliquée au site séculaire de Peugeot à Sochaux, qui fut un sommet industriel du XXe siècle en France, à la croisée de la production complexe et de la production de masse. La démarche conduit à faire apparaître plusieurs configurations successives de ce qu’on nomme continûment usine.

15 h 30 Florence HachezLeroy | Université d’Artois, CRH-EHESS
L’archéologie industrielle et ses frontières

Développée depuis un peu plus de 40 ans en France, l’archéologie industrielle a vu sa définition et son périmètre évoluer au fur et à mesure des recherches. Limitée d’abord à la période de la fin du XVIIIe siècle et du tout début du XIXe siècle, elle embrasse aujourd’hui le patrimoine de l’informatique et du numérique. La définition du travail industriel y a trouvé matière à réflexion et à démonstration.

Pause

16 h 30 – 18 h 30 Table ronde sur les travaux de Serge Benoit
Présidence : Catherine Verna

Paul Benoît, Daniel Blouin, Hélène Dessales, Gérard Emptoz, Claudine Fontanon, André Grelon, François Jarrige, Denis Woronoff.

VOIR

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