IDHES

De la médecine du travail à la santé au travail. Les groupes professionnels à l’épreuve de la “pluridisciplinarité”

De la médecine du travail à la santé au travail. Les groupes professionnels à l’épreuve de la “pluridisciplinarité”

DATE
Mercredi 17 juin 2015 14.00

LIEU
Université Paris-Ouest Nanterre
bâtiment B, salle Paul Ricoeur (B016)
Comment venir ?

Soutenance de thèse de Blandine Barlet pour l’obtention du titre de docteur en sociologie
Sous la direction de Valérie Boussard, Professeure à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense

Devant un jury composé de :

Valérie Boussard, Professeure à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, IDHES, directrice de thèse
Didier Demazière, Directeur de recherche au CNRS, CSO
Eric Drais, Sociologue à l’INRS, PRINTEMPS
Patrick Hassenteufel, Professeur de science politique à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, CESDIP
Arnaud Mias, Professeur de sociologie à l’Université Paris Dauphine, IRISSO
Magali Robelet, Maîtresse de conférence en sociologie à l’Université Lyon 2, Centre Max Weber

 

Résumé

En France, au cours du processus de réforme de la médecine du travail, qui s’étend sur la première décennie des années 2000, la “pluridisciplinarité” s’impose comme une solution à une situation de crise que traverse le domaine de la prévention des risques professionnels. Elle doit remédier à la fois au déficit démographique de médecins du travail et à l’étroitesse du modèle français de prévention, jugé trop “médico-centré”.

À partir du cas d’un service de santé au travail, cette recherche éclaire les enjeux de mise en œuvre d’une diversification de la main-d’œuvre des services. Elle analyse en particulier les “luttes juridictionnelles” (Abbott, 1988) qui opposent les médecins du travail aux groupes professionnels introduits au titre de la “pluridisciplinarité”. Des infirmières, des assistantes spécialisées dans la santé au travail, et des “intervenants en prévention des risques professionnels” (IPRP) viennent en effet à la fois assister le médecin sur des tâches qu’il n’a plus le temps d’accomplir et élargir son action à des domaines jusque-là peu investis par les services de santé au travail, repoussant ainsi les frontières de l’activité de ces organisations.

Le dispositif “pluridisciplinaire” ne se présente pas comme un simple redéploiement de moyens mais redéfinit le contenu de l’activité de chacun. Ainsi, l’analyse des conflits occasionnés par la division du travail de prévention des “risques psychosociaux” fera apparaître, au-delà de clivages interprofessionnels, différentes conceptions de la santé au travail et de la mission de prévention.

 

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