IDHES

“The Only Correct Line”

A Transnational History of French Maoism in Catholic Mexico During the Late Sixties

Jorge Ivan Puma Crespo soutiendra, mercredi 24 mai 2023, sa thèse de doctorat, préparée en co-tutelle à l’Université d’Évry Paris-Saclay et à l’Université Notre-Dame (Indiana), et intitulée : “The Only Correct Line”: A Transnational History of French Maoism in Catholic Mexico During the Late Sixties / “La seule ligne juste” : Une histoire transnationale du maoïsme français dans le Mexique catholique de la fin des années soixante.

Date

Mercredi 24 mai 2023, à partir de 9 h 30

Lieu

Université d’Évry Paris-Saclay
Bibliothèque Universitaire, salle des Lumières
2 rue André Lalande
91000 Évry-Courcouronnes 

Jury

Le jury est composé de :

M. Ted Beatty, Professor, University of Notre Dame
M. Darren Dochuk, Professor, University of Notre Dame
M. Frank Georgi, Professeur des universités, Université d’Évry Paris-Saclay, directeur de thèse
M. Nicolas Hatzfeld, Professeur émérite, Université d’Évry Paris-Saclay
Mme Véronique Hébrard, Professeure des universités, Université de Lille, rapporteure
M. Nikhil Menon, Assistant Professor, University of Notre Dame
Mme Eugenia Palieraki, Maîtresse de conférences, Cergy Paris Université
M. Jaime Pensado, Associate Professor, University of Notre Dame, directeur de thèse
Mme Geneviève Verdo, Professeure des universités, Université Paris 1, rapporteure

Abstract

This dissertation analyzes the links between French radicalism, post-Vatican II Catholic activism and Mexican protest movements to provide the first transnational history of  Política Popular (People’s Politics). This was the most influential Maoist group in Mexico with roots in the intellectual upbringing of Adolfo Orive, a student of the economist Charles Bettelheim, who spent four years in Paris during the 1960s.

I rely on oral history sources and official and private archives from five countries to build a multilayered narrative of French Maoism and situate the Mexican case and its activists in the broader global context of the leftwing militancy of the “Global Sixties” (c.1956-c.1976). This is an era of radicalism in Latin America that has paid important scholarly attention to the impact of the Cuban Revolution and the imperialist presence of the US in the in the region, but which has failed to look at the role of Western Europe, Maoist China, and religion.

In complicating this narrative, I argue that the idea of mass line politics that largely defined the era overlapped with progressive aspects of Catholicism. Leaders of both of these movements enabled political coalitions and shared similar understandings of economic patterns of development (industrialization, migration to the cities, rural unrest) that allowed for the emergence of a Maoist “script” of activism in rural communities, insertion in the metal industry unionism, and mobilization of new urban migrants. Coming out of Parisian universities, Beijing schools and Catholic circles, the French Revolutionary ideas of the era played a fundamental role in the emergence of a transnational Left that identified with the Chinese Cultural revolution. This was a global phenomenon with parallels in Western European and across the Americas that shaped the fate of the New Left.

In addition to bringing together the scholarships of the radical New Left and progressive Catholicism in the transnational context of the Global Sixties, I decenter the history of student radicalism in Mexico from both the nation’s capital and the year 1968. In this effort, I answer a set of questions that have not received enough attention from historians: How did Mexican students and priests get involved in transnational networks of radical thinking? How did they bring those ideas to their communities? And how did their interactions shape the radicalism of the Global Sixties?

Résumé

Ma thèse analyse les liens entre le radicalisme français, l’activisme catholique post-Vatican II et les mouvemens de protestation mexicains afin de fournir la première histoire transnationale de la  Política Popular (Politique populaire). Ce groupe maoïste, le plus influent du Mexique, trouve ses racines dans l’éducation intellectuelle d’Adolfo Orive, élève de l’économiste Charles Bettelheim, qui a passé quatre ans à Paris dans les années 1960.

Je m’appuie sur des sources d’histoire orale et des archives officielles et privées de cinq pays pour construire un récit à plusieurs niveaux du maoïsme français et situer le cas mexicain et ses militants dans le contexte mondial plus large du militantisme de gauche des “Global Sixties” (c.1956-c.1976). Il s’agit d’une époque de radicalisme en Amérique latine qui a accordé une grande attention à l’impact de la Révolution cubaine et à la présence impérialiste des États-Unis dans la région, mais qui n’a pas tenu compte du rôle de l’Europe occidentale, de la Chine maoïste et de la question religieuse.

Pour compliquer ce récit, je soutiens que l’idée d’une politique de ligne de masse qui a largement défini l’époque se superpose aux aspects progressistes du catholicisme. Les dirigeants de ces deux mouvements ont permis la formation de coalitions politiques et ont partagé une compréhension similaire des modèles de développement économique (industrialisation, migration vers les villes, agitation rurale) qui ont permis l’émergence d’un ” scénario ” maoïste d’activisme dans les communautés rurales, d’insertion dans le syndicalisme de l’industrie métallurgique et de mobilisation des nouveaux migrants urbains. Issues des universités parisiennes, des écoles de Pékin et des milieux catholiques, les idées révolutionnaires françaises de l’époque ont joué un rôle fondamental dans l’émergence d’une gauche transnationale qui s’est identifiée à la Révolution culturelle chinoise. Il s’agissait d’un phénomène mondial avec des parallèles en Europe occidentale et dans les Amériques, qui a façonné le destin de la Nouvelle Gauche.
En plus de rassembler les études sur la Nouvelle Gauche radicale et le catholicisme progressiste dans le contexte transnational des Global Sixties, je décentre l’histoire du radicalisme étudiant au Mexique à partir de la Capitale nationale et de l’année 1968. Je réponds ainsi à une série de questions qui n’ont pas reçu suffisamment d’attention de la part des historiens : Comment les étudiants et les religieux mexicains ont-ils été impliqués dans les réseaux transnationaux de pensée radicale ? Comment ont-ils apporté ces idées à leurs communautés ? Et comment leurs interactions ont-elles façonné le radicalisme des Global Sixties ?

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