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Une politique du RAP ? Prise de parole, pouvoir des mots et subversion

DATE
Vendredi 3 juin 2016, à partir de 14h

LIEU
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
bâtiment B, rez-de-chaussée, salle B015 René Rémond
Comment venir ?

Soutenance de thèse de Mathieu Marquet pour l’obtention du titre de docteur en sociologie
Sous la direction de Patrick Cingolani, Professeur de sociologie

 

Membres du Jury :
M. Numa MURARD, Professeur des Universités, Université 7
M. Olivier SCHWARTZ, Professeur des Université, Université Paris 5
M. Patrick CINGOLANI, Professeur des Université, Université Paris 7
M. Karim HAMMOU, Chargé de recherche, CRESPA
Mme Virginie MILLOT, Maître de conférences, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Mme Anne RAULIN, Professeur des Universités, Université Paris Ouest Nanterre La Défense

Résumé :
Ce travail porte sur le rap comme prise de parole dans l’espace public. Il étudie le pouvoir des mots du rap sur ceux qui le pratiquent, sur ceux qui l’écoutent, mais aussi sur ceux qui, même malgré eux, ne font que l’entendre. Comment en vient-on à prendre la parole ? Pourquoi par le rap ? Pour dire quoi ? Quelle charge politique un discours porté en musique peut-il avoir ? En s’appuyant sur des entretiens biographiques menés auprès de rappeuses et rappeurs français mais aussi sur leur répertoire et sur leurs expériences d’auditeurs, cette recherche analyse les liens entre écriture et engagement, entre expression publique et production de représentations sociales, entre manque de reconnaissance, réappropriation de la parole et redéfinition de soi. Que ce soit par la revendication ou la simple nomination, en tant que militant ou en tant que témoins, en dénonçant ou en se racontant, les rappeurs font vivre par leur travail artistique tout un ensemble d’identités, d’expériences et de points de vue souvent absents de l’espace public dominant car minoritaires ou disqualifiants. Cette thèse montre comment, en instaurant une rupture dans l’ordre des choses, les discours du rap peuvent influer sur les trajectoires individuelles, bousculer le monopole de la parole et du savoir, et (ré)activer des principes démocratiques de liberté d’expression et de participation à la chose publique.

 

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