IDHES

Comment sortir de prison

Le rôle des statistiques pénitentiaires dans la compréhension des comportements de récidive

DATE
Jeudi 30 novembre 2017, à partir de 10 h

LIEU
École normale supérieure Paris-Saclay
Amphithéâtre Fonteneau
61, Avenue du Président Wilson
94235 Cachan Cedex
Comment venir ?

Soutenance de thèse de Anaïs Henneguelle pour l’obtention du doctorat en sciences économiques sous la direction de Christian Bessy (IDHE.S Paris Saclay) et Thomas Vendryes (CES, Paris Saclay).

Membres du jury
Christian Bessy, Directeur de recherche à l’IDHE.S Paris Saclay
Thomas Vendryes , Chercheur au CES Paris Saclay
Guillemette de Larquier (rapporteure), Maître de conférences à l’université de Paris Nanterre, EconomiX
Jérôme Pélisse (rapporteur), Professeur des Universités à Sciences Po, CSO
Claire de Galembert (rapporteure), Chargée de recherche à l’ISP Paris Saclay)

Résumé

La population carcérale est actuellement de près de 70 000 personnes en France, et augmente constamment. Pourtant, peu de choses sont connues sur l’impact des conditions d’incarcération sur les détenus et leur évolution après leur sortie de prison : la « boîte noire » de la prison est aujourd’hui seulement entr’ouverte. Cette situation est dommageable, puisque les conditions de détention actuelles ne semblent pas contribuer à la lutte contre la récidive (environ la moitié des sortants retourneront en prison). Comprendre comment la prison elle-même peut affecter
la réinsertion future et le taux de récidive s’avère donc essentiel, d’autant plus que les conditions d’incarcération forment un levier directement sous le contrôle de l’Administration pénitentiaire.

Des recherches ont déjà été engagées dans différentes directions pour ouvrir cette « boîte noire » de la prison: lien entre durée de la peine et récidive, prison comme « école du crime », sévérité des conditions d’incarcération, surpopulation. Néanmoins, peu d’études sont disponibles sur les liens entre la récidive et les activités (ou l’absence d’activités) proposées aux détenus, comme le travail rémunéré, la formation, ou simplement le sport, la musique ou la culture. Des travaux existent notamment en criminologie ou en sociologie; mais les contributions économiques, et plus particulièrement économétriques, restent rares.

On ne connaît aujourd’hui que peu, voire pas du tout, l’effet causal du contenu de l’incarcération sur la trajectoire des ex-détenus. C’est justement l’objet de cette thèse : comprendre comment le travail en détention, notamment, affecte la récidive et plus généralement la réinsertion. On s’intéressera également à l’effet des possibles aménagements de peine, notamment la semi-liberté et le bracelet électronique.

Mots clés
prison, récidive, micro-économétrie, aménagements de peine, travail en détention

 

 

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