IDHES

Militantes communistes en Tunisie (1921-1963)

Soutenance de thèse d’Élise Abassade, en vue de l’obtention d’un doctorat Lettres & sciences humaines (section CNU 22 – Histoire/civilisations : mondes modernes), intitulée : “Militantes communistes en Tunisie (1921-1963)” sous la direction de Habib Kazdaghli (université de Manouba) et d’Emmanuelle Sibeud (université Paris 8, IDHE.S).

DATES

Samedi 27 novembre 2021, à partir de 13 h.

LIEU

Université Paris 8

Si vous souhaitez y assister, merci d’écrire un e-mail à Élise Abassade (elise.abassade@gmail.com) qui vous donnera les informations nécessaires à votre venue. 

Une salle de visioconférence devrait normalement être créée pour celles et ceux qui voudraient y participer à distance (précisez-le dans votre mail, un lien de connexion vous sera communiqué).

JURY

Habib Kazdaghli, professeur en histoire contemporaine – Université de Manouba (directeur de thèse)

Emmanuelle Sibeud, professeure en histoire contemporaine – Université Paris 8 (directrice de thèse)

Pascale Barthélémy, MCF HDR en histoire contemporaine – École normale supérieure de Lyon (rapporteure)

Raja Ben Slama, professeure en littérature – Université Manouba

Lilia Blili Temime, professeure émérite en histoire moderne et contemporaine – Université de Manouba

Paul Boulland, ingénieur de recherches en histoire – CNRS

Abdelwahed Mokni, professeur en histoire contemporaine – Université de Sfax (rapporteur)

Jean Vigreux, professeur en histoire contemporaine – Université de Bourgogne

RÉSUMÉ

Entre la naissance du parti communiste de Tunisie, en 1921, et son interdiction durable en 1963, des femmes se sont investies pour défendre ses mots d’ordre. À partir d’une lecture en termes de genre attentive à l’agentivité, cette thèse fait la lumière sur les trajectoires des 183 femmes dont il a été possible de retrouver la trace. Restitués par la prosopographie — ou biographie collective —, ces parcours sont réinsérés dans l’histoire du parti pour mettre en évidence les activités menées et les engagements vécus. Il s’agit d’analyser, au travers de ces trajectoires et du contexte de l’engagement des femmes, le poids du genre et de la domination masculine pour interroger la possibilité d’un engagement au féminin en faveur d’un parti qui, certes égalitariste, s’est peu préoccupé des « femmes » en tant que catégorie politique. Ces recherches croisent archives administratives — archives de la surveillance notamment — aux quelques documents du parti communiste et à sa presse, et à des archives mémorielles — témoignages publiés, entretiens aujourd’hui conservés à Tunis mais, aussi, archives privées et entretiens menés avec cinq militantes et avec des enfants de militantes rencontré-e-s entre la France et la Tunisie. Si ces 183 femmes ont joué des rôles et occupé des places en partie tributaires du genre, elles ont lutté, ont parfois égratigné les rôles de genre ou s’en sont au contraire servi pour porter leurs revendications ; l’engagement a eu une incidence sur les bouleversements personnels et subjectifs vécus par certaines. Indéniablement militantes, avant-gardistes, elles ont discrètement préparé le terrain d’éclosion du féminisme des générations suivantes.

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