Se mettre en récit face aux institutions disciplinaires
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DATE
Lundi 6 décembre 2021, de 10h à 18h.
LIEU
ENS Paris-Saclay, bâtiment nord, amphithéâtre d’Alembert
4 avenue des Sciences
91 190 Gif-sur-Yvette
Pour participer à cet événement inscrivez-vous jusqu’au vendredi 3 décembre à 14h via le formulaire suivant :
https://forms.gle/dDmkV3mdUhtA2Sm7A
ORGANISATION
Natacha Chetcuti-Osorovitz | MCF, HDR en sociologie CentraleSupélec et IDHES ENS Paris-Saclay
Lauréna Haurat-Perez | Centre Émile Durkheim, Université de Bordeaux
PRÉSENTATION
L’objectif de cette journée doctorale est à la fois de valoriser des thèses et recherches post-doctorales en cours de rédaction croisant des approches genrées dans le rapport aux institutions de contrôle et de surveillance et des pratiques de recherche compréhensives, attentives aux prises de parole des personnes incarcérées ou sortantes de prisons, en situation de précarité (sans logement fixe) et de celles qui sont en situation de migrations. Qu’il s’agisse de traquer les traces laissées par les récits de soi dans les archives des prisons français du premier XXe siècle ou d’entretiens contemporains dans une perspective historique et sociologique, les doctorantes présentes sont aux prises avec des personnes qui se racontent face à des institutions disciplinaires. Il sera donc question de réfléchir aux spécificités de ces paroles dans ces espaces de sociabilités contraintes que sont les prisons, les tribunaux ou les dispositifs d’accueil des personnes sans domicile fixe, des migrantes et migrants.
PROGRAMME
10 h Natacha Chetcuti-Orosovitz (IDHES, ENS-Centrale Supélec), Lauréna Haurat-Perez (Centre Émile Durkheim, Université de Bordeaux)
Accueil et introduction à la journée
10 h 30 Natalia Firmino Amarante (Doctorante IDHES ENS Paris-Saclay et Université de Bordeaux, sous la direction de Natacha Chetcuti-Osorovitz et Isabelle Gobatto)
« Reconstruction de soi et trajectoires d’anciennes détenues : des questionnements conceptuels et méthodologiques »
11 h Mathilde Kiening, Doctorante à l’école doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (ED450) sous la direction de Thamy Ayouch et Laurie Laufer, (CIFRE Centre de Recherches Psychanalyse et Médecine – EA 3522 – Université de Paris & Comede – Comité pour la Santé des exilés)
« Qui parle, que dire, dans la “mise en récit” des minorités sexuelles et de genre en exil ? »
11 h 30 Louise Lacoste et Alice Krzystofik (Doctorante CIFRE à l’IDHES Nanterre sous la direction de Maud Simonet)
« Travailler sur les rapports sociaux de sexe dans un dispositif d’insertion par le travail pour des personnes sans domicile. Comment créer un espace “safe” pour les personnes et parler de féminisme sans brusquer ? »
12 h Discussion
13 h Pause-Déjeuner
13 h 30 Elsa Génard (Centre d’histoire du XIXe siècle, Université Paris I Sorbonne)
« Savoir se raconter pour négocier ? Le genre de la négociation écrite avec les autorités pénitentiaires (France, premier XXe siècle)
14 h Émeline Fourment (Université de Genève)
« Entre offensive et pédagogie. Réponses féministes aux violences sexuelles en milieu libertaire à Berlin et Montréal »
14 h 30 discussion
15 h 30 Lauréna Haurat-Perez (Centre Émile Durkheim, Université de Bordeaux)
« L’engagement militant après l’incarcération : premiers éléments de terrain »
16 h Irène Gimenez (LARHRA, ATER Université Lyon 2)
« Comuneras. En détention, expérimenter et s’organiser collectivement (État espagnol, années 1960-80) »
17 h Discussion
17 h 30 Conclusion et échange collectif : « Écrire avec les prisonnières, prendre au sérieux leur parole. Retours sur des expériences de recherche et de rédaction »